Impliquer la communauté dans la production de conserves, telle est la mission de CO-PO
Animée par l’envie de porter le changement nécessaire à « une humanité heureuse et paisible », attirée par le modèle de l’agriculture soutenue par la communauté et passionnée par les activités holistiques qui prennent en compte la réalité globale d’être humain, Ariane mijote l’idée de créer un projet porteur de sens et se lance dans l’aventure CO-PO en 2017.
CO-PO : conserves soutenues par la communauté
CO-PO veut rendre accessible des fruits et légumes locaux et biologiques à l’année, à travers leur mise en conserve à l’échelle communautaire, en créant un réseau de circuits courts de production de conserves. Le projet vise :
- à réduire l’empreinte écologique alimentaire et à soutenir une économie sensée en reliant les personnes qui produisent, transforment et mangent. Le tout en appuyant les agricultrice-eur-s de proximité, en réduisant le gaspillage alimentaire et dans l’esprit du « zéro déchet »;
- à dynamiser l’agriculture urbaine en utilisant des fruits et légumes commandés auprès d’agricultrice-eur-s locaux, ainsi que des surplus agricoles;
- à faciliter une alimentation saine par des partenariats avec des organismes en sécurité alimentaire, l’accès à des conserves de fruits et légumes peu transformés, la diffusion d’information et de recettes simples et savoureuses;
- à accroître l’autonomie alimentaire, tout en bâtissant le tissu social, renforcé par des activités de transformation collective engageant citoyen-ne-s, organismes et entreprises d’un milieu de vie.
CO-PO répond ainsi au besoin de manger des fruits et légumes entre les saisons des récoltes en offrant l’option la plus sociale et écoresponsable qui soit.
Après des recherches documentaires, des entrevues puis des démarches auprès d’actrice-eur-s du système alimentaire montréalais et québécois, des premiers prototypes voient le jour. Quatre ateliers de production de conserves ont lieu à l’automne 2018 : deux ateliers autour de la tomate ouverts au public, puis deux autres, où des jeunes en réinsertion sociale et scolaire mettent en bocaux de la compote et du beurre de pommes. La première pierre est posée.
Faire évoluer CO-PO au sein de l’Incubateur civique de la MIS
Depuis son démarrage, Co-po est soutenu par Solon, un OBNL qui accompagne les citoyen-ne-s dans l’identification, l’élaboration et la mise en œuvre de projets collectifs locaux. Le collectif offre un vaisseau crédible au nom duquel mener des démarches, notamment auprès des bailleurs de fonds, ainsi que l’appui d’une équipe dans un cadre bienveillant, évitant la solitude de l’entrepreneur qui conduit souvent au découragement et à l’abandon d’un projet.
C’est en voyant circuler l’appel à candidatures de l’Incubateur civique qu’Ariane se convainc d’aller à la séance d’information en accompagnant une amie.
« Je ne pensais pas être admissible comme mon projet vivait déjà depuis quelques mois et que je le développais au sein d’un organisme existant (Solon). Lors de la présentation, l’ouverture de l’Incubateur civique de la MIS à considérer des projets à différents stades de développement et dans différents contextes m’a convaincue de poser ma candidature. »
Afin d’évoluer, le projet a besoin d’une structure claire, transparente et co-construite. Ce sont des méthodes et des outils qu’Ariane est venue chercher auprès des intervenants de l’Incubateur civique afin de faire fonctionner un modèle décentralisé et collaboratif, où interviennent une variété d’intervenant-e-s, autant en termes de participant-e-s que de partenaires.
« L’Incubateur civique a été une hyper belle expérience, très riche. J’ai apprécié évoluer au sein de la cohorte, faire la connaissance de cette belle brochette de personnes entrepreneuses aux idées inspirantes. »
Développer l'autonomie alimentaire
Aujourd’hui, CO-PO amorce une phase de commercialisation pour faire découvrir aux montréalais-es le vrai goût des conserves d’antan où la simplicité, le produit brut et la joie de produire ensemble sont les principaux ingrédients. Parmi les activités à venir en 2019 : la mise en place de différents lieux de production, plusieurs ateliers ouverts au public, la vente au détail des conserves et sous forme de paniers.
La démocratisation de la mise en conserve est partie intégrante de la vision de CO-PO qui cherche à faciliter autant que possible l’appropriation de ces méthodes par les citoyen-ne-s, où la transformation alimentaire serait relocalisée à travers la diffusion de connaissances et l’accès à des infrastructures de production, ainsi que le soutien des pairs (activités de groupe, mise en relation au coeur des milieux de vie).
Êtes-vous prêts à renouer avec cet ancien procédé de conservation et à retrouver le plaisir de manger des aliments sains et savoureux tout au long de l’année ? Suivez la page Facebook de CO-PO pour vous tenir informé-e de l’actualité du projet.