#12, Septembre 2022
LA VIDÉO
Un pont pour surmonter les failles d’une terre d’accueil
Un monde qui se déconstruit et se reconstruit, des frontières qui s’ouvrent puis se referment, des politiques et des règles qui changent au gré des personnes au pouvoir, et une détresse sans cesse renouvelée face au dépassement d’un budget inadéquat et à l’isolement ; voilà les pièces maîtresses du quotidien des personnes qui demandent l’asile au Canada et du Collectif Bienvenue, leur allié des premières heures.
Le modèle innovant du Collectif Bienvenue
Dans le cadre de l’édition #12 de Raccords, le trimestriel numérique de la Maison de l’innovation sociale, on découvre toute la richesse et l’agilité de cet OBNL qui est né d’un désir collectif d’aider les personnes vulnérables, marginalisées et souvent invisibles, qui ont fui leur pays et un passé éprouvant dans l’espoir de se reconstruire un avenir meilleur ici au Québec.
D’abord centré sur l’approvisionnement des biens essentiels, le Collectif a depuis intégré les personnes demandeuses d’asile dans son processus d’itération pour optimiser son offre et l’adapter aux besoins véritables de celles et de ceux qu’il cherche à aider. Il en résulte un système de jumelage innovant entre des bénévoles, formés et soutenus par le Collectif Bienvenue, et des personnes demandeuses d’asile. La relation s’inscrit dès lors dans une dynamique qui va au-delà de l’aide matérielle et répond à un besoin psychologique et social au moment même où la personne, qui arrive au pays avec rien de plus qu’une valise et une histoire lourde de tragédies, se voit contrainte de trouver rapidement ses repères et survivre dans les failles d’un système imparfait.
Un véhicule pour agir et pallier la complexité de la réalité des personnes demandeuses d’asile
C’est dans ce contexte que l’équipe du Collectif Bienvenue nous invite à porter un regard systémique sur la réalité des personnes demandeuses d’asile dont les trajectoires humaines appellent à l’écoute, à la solidarité et à l’engagement.
« Notre collectif trace un pont à la fois entre les besoins des personnes démunies qui arrivent au pays et le système dans lequel elles doivent naviguer. Nous traçons aussi un pont avec les gens qui souhaitent agir et celles et ceux qui ont besoin d’un coup de main. Nous avons appris beaucoup en quelques années. Mais nous ne nous sommes pas trompés sur la volonté des Montréalaises et des Montréalais à aider. Il leur manquait tout simplement le véhicule pour le faire ! » précise Dina Souleiman, directrice générale du Collectif Bienvenue.
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