La société est-elle prête pour une culture de R&D publique et sociale?

Face à la complexité des enjeux socio-environnementaux d’aujourd’hui, on doit sortir des sentiers battus et repenser les initiatives dysfonctionnelles. Mais pour innover, il faut se donner le temps et l’espace pour expérimenter et naviguer avec l’inconnu. C’est justement en expérimentant qu’on ouvre le champ des possibles et qu’on réduit les incertitudes propres à toute initiative jusqu’alors inéprouvée.

La 11e édition de Raccords s’intéresse à l’expérimentation comme levier de transformation sociale. Déjà largement ancrée et encouragée dans toutes les couches de la société qui affectionnent les sciences pures, la technologie et la rentabilité industrielle et commerciale, la recherche et développement (R&D) est toutefois effacée, voire trop souvent écartée par les instances décisionnelles publiques, institutionnelles, civiques ou issues du secteur privé pour répondre aux enjeux sociaux et environnementaux auxquels elles sont confrontées. Pourtant, les problèmes de pauvreté, d’itinérance, de crise migratoire, de changements climatiques ou d’éducation freinent la prospérité collective et individuelle, et ont soif de solutions ingénieuses et durables. Pour dénouer ces impasses sociétales, pourquoi ne pas favoriser collectivement la R&D sociale au même titre que la R&D d’affaires?

Raccords creuse cette question en allant à la rencontre d’un expert londonien en intelligence collective, en politique publique et en innovation sociale; d’un créateur montréalais; et d’un innovateur social parisien à la tête d’un groupe d’action centré sur la transformation de la culture de gestion dans les collectivités locales.